Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La route D 910 traverse la commune de Dangé-Saint-Romain selon un axe nord/sud.

Elle constitue une portion du tracé de la route royale établie dès la fin du 15e siècle et qui relie Paris à Bordeaux vers l'Espagne. Sous l'Ancien Régime, la route assure le passage régulier de voyageurs qui empruntent depuis Paris un tracé passant par Blois, Amboise, Loches, Ligueil, La Haye (Descartes), puis Dangé. Au début du 16e siècle, c'est l'une des premières routes à être pourvue de relais qui fonctionnent de façon permanente.

Le tracé est modifié en 1752 sur l'initiative du comte d'Argenson, propriétaire aux Ormes. Le tronçon passant par La Haye est alors abandonné au profit d'un tracé plus linéaire passant par Tours, Sainte-Maure de Touraine, Port-de-Piles, Les Ormes et Dangé.

Les années 1920 et 1930 sont marquées par une forte croissance des constructions de maison. Après guerre, la route D 910 (nationale 10) connaît deux décennies de prospérité et voit son trafic doubler : le patrimoine lié à l'automobile se développe avec ses garages, stations services et façades d'ateliers tandis que commerces, restaurants et hôtels se densifient dans le bourg. La publicité fait son apparition sur les murs pignons. La route nationale 10 est réaménagée avec l'installation de l'éclairage public puis l'abattage d'arbres qui bordent la route (1957) permettant son élargissement.

L'ouverture du tronçon de l'autoroute entre Tours et Poitiers en 1970 conduit à un déclin progressif du trafic routier et à une modification des façons de vivre dans le bourg.

L'habitat se présente aujourd'hui sous forme de constructions en " tache d'huile " le long de la rue de la Gare, de la rue Gustave Malbrant et de la rue de la Grand-Croix.